Hazel Blackwood ⁂ Un charme est ce qui subjugue, plutôt que ce qui plaît

Hazel Blackwood

Quelle est ton histoire ?

Je suis née à Edimbourg, cette ville même où bien des sorcières ont été brûlées autrefois. J'ai toujours adoré l'Ecosse, c'est un pays plein de noblesse qui a des racines profondes et des légendes merveilleuses. Quand j'étais petite, ma mère me faisait la découvrir, elle et ses mystères, au cours de week-ends ou de petits séjours. J'adorais apprendre.

Il faut dire que notre famille était un peu spéciale, nous n'étions que toutes les deux, ma mère était à la fois mon modèle, mon héroïne, mon guide et ma meilleure amie. Je n'ai jamais su qui était mon père et à vrai dire ma mère m'a appris depuis toute petite la très haute opinion des hommes qu'elle avait : facilement manipulables, des sortes d'animaux avec lesquels on pouvait s'amuser, des êtes dont on pouvait se servir.

A sept ans j'ai invoqué mon premier familier, un démon mineur à qui j'ai donné pour corps un corbeau. Je l'ai appelé un peu effrontément Malphas même si je sais très bien que ce n'est pas le grand président des enfers lui-même.

Ma mère était comme vous l'aurez compris une sorcière un peu particulière. Une rouge doublée d'une goétienne et j'ai naturellement suivi ses traces. Elle se jouait des hommes, manipulait les femmes et parfois leur vendaient ses charmes et rituels afin qu'eux aussi obtiennent ce qu'ils souhaitaient. Je n'ai jamais manqué de rien, ce que nous voulions, nous le prenions tout simplement.

Seulement quand on a un mode de vie tel que celui-là, ça ne plait pas à tout le monde. J'avais quatorze ans quand ma mère est morte, tuée par des sorciers. Oui, ce ne sont pas des humains qui ont tué ma mère mais des êtres que j'étais censée voir comme mes semblables. Ces mêmes gens m'ont ensuite emmenée car d'après eux je devais être reprise en main, d'après eux je devais être dressée, comme un animal sauvage qu'on attrape et dont on veut changer la nature.

On m'a inscrit, ou plutôt enfermée, dans un internat pour sorciers difficiles, un genre de centre d'apprentissage super cadré, super strict pour remettre les jeunes sorciers dans le droit chemin.

Au début, j'ai essayé de me rebeller, j'ai essayé de m'enfuir aussi... Les punitions étaient sévères, souvent corporelles... dures. J'ai fini par baisser la tête, rongeant mon frein et ruminant quand on ne pouvait me voir. J'aspirais à retrouver ma liberté et si pour cela je devais entrer dans leur jeu, j'allais le faire.

En Écosse, la majorité est à seize ans, et j'aurai dû être libre à cet âge. Malheureusement, ceux qui décidaient pour moi désormais m'avaient ramenée en Angleterre où la majorité est à dix-huit ans. J'ai dû jouer à la fille sage tellement de temps que j'avais peur d'oublier même qui j'étais. Seulement la rancœur ne disparaissait pas et même si je trompais mon âme en considérant presque d'autres sorciers comme des amis, je n'arrivais pas à oublier les yeux de ma mère quand ils étaient devenus vitreux avant que son dernier souffle ne s'échappe de ses lèvres bleuies.

J'ai été diplômée à dix-huit ans, et avec cette réussite, j'ai aussi obtenu le droit de quitter cet endroit qui avait été à la fois ma maison et ma prison. Comme l'avait dit la directrice ce jour-là, l'avenir me tendait les bras.

Mais mon avenir n'était pas de rester en Angleterre et j'ai quitté le pays, et l'Europe avec elle. Je suis partie à Catemaco au Mexique et c'est sur les rives du Laguna Catemaco que j'ai posé mes valises. On raconte qu'ici c'est la terre des sorciers. Avec ma couleur de cheveux et ma couleur de peau, je dénotais un peu, surtout que je ne parlais pas la langue du pays... Mais peu à peu j'ai appris l'espagnol et la chaleur locale de ces gens à quelque peu apaisé mon cœur.

A Catemaco, la sorcellerie n'est pas tabou. Ici le chamanisme, les amulettes de protection et la chasse aux mauvais esprits, tout le monde en parle sans crainte. Le fait que j'aime invoquer des démons par contre, je ne suis pas certaine que cela aurait passé... Ici comme ailleurs ce sont les guérisseurs que l'on aime, pas les " mauvais sorciers". Par contre ici, jamais la magie rouge n'a été taboue et j'ai pu revenir à une partie de mes racines. J'ai ouvert une petite boutique pour aider à la sexualité des messieurs et à la fertilité de ces madames, et je dois dire que j'ai commencé très vite à avoir mon petit succès.
Ma boutique avait pour nom La red roja, le filet rouge.

Mais si j'ai pansé mes plaies au Mexique, je n'ai pas pour autant oublié mon passé et j'ai toujours envie de vengeance et ce même si le temps a passé.

Lorsque j'avais vingt ans, j'ai commencé à former une jeune fille à la magie rouge. Elle était encore une enfant mais déjà elle savait montrer sa détermination. Elle avait quatorze ans lorsqu'elle est entrée dans ma boutique pour la première fois, me toisant de toute sa hauteur pour me sommer de la prendre pour élève. Ce jour-là j'ai ri, j'ai tellement ri et puis elle est revenue, chaque jour, pendant un mois, et j'ai cédé. Elle était prometteuse et elle était comme moi, sans père et sans repères. Elle me faisait penser à moi et je l'ai prise sous mon aile. Je pense qu'un jour elle pourrait bien m'égaler, si ce n'est me dépasser.

Cette jeune fille, Lucía, a eu dix-huit ans au début du mois de juin deux-mille-vingt-deux et j'ai fait d'elle mon employée officiellement à cette date, puis j'ai préparé mon voyage. J'ai décidé de visiter Salem pendant mes vacances. J'ai envie de découvrir cette ville qui est également un berceau bien connu des sorcières et un bastion de notre histoire, et qui sait... si la ville me plait, j'y ouvrirai, peut-être, une succursale à ma boutique. Je me demande juste si toutes les sorcières y sont acceptées... après tout, ne suis-je pas un peu particulière ?

(c) CREDIT fiche - Never-Utopia

Âge : 24 ans
Nationalité : Écossaise
Statut social : Célibataire
Sexualité : Bisexuelle
Groupe : Witchcraft
Vos magies : Magie Rouge & Goétie
Avatar : Neve Caffrey

Créateur Messages : 54 Date d'inscription : 17/05/2023

Bienvenue à Salem Very Happy

et oui, toutes les Sorcières sont acceptées ici ne t'en fais pas

Merci beaucoup, je vais découvrir votre ville et ses habitants, j'espère trouver un endroit qui m'enchante Smile